La notion d’art contemporain africain se fait le plus souvent phagocytée par l’idée d’artisanat. Certes l’Afrique regorge de divers artisans de qualité, or une différence est à établir.
Artefact qui a initié les cubistes du début du XXème à l’abstraction, le masque africain est le symbole de plusieurs ethnies, chacune conçoit le sien selon différents rites et croyances. Il a une telle importance qu’il devient la figure emblématique de l’artisanat d’Afrique subsaharienne.
Romuald Hazumé et Calixte Dakpogan, artistes béninois revisitent le symbole du masque : avec des matériaux de récupération, ces artistes produisent des figures esthétiquement fortes dont le pouvoir d’attraction réside dans le savoir-faire et la capacité de ces artistes à manipuler ces matières non nobles.
Romuald HAZUMÉ
Iroquois, 2010
70 x 20 x 30 cm
Plastiques, rotin, paille d’herbe.
Entre similitudes et contradictions, ces masques d’un nouveau genre fascinent par leur style singulier certes, tout comme les masques artisanaux, mais s’opposent à l’artisanat dans le sens où la qualité des matériaux n’est pas la même. Ainsi, les masques de Romuald Hazumé et de Calixte Dakpogan se différencient tant au niveau de la démarche de conception et de création, mais se rapprochent de cette notion d’artisanat au niveau de la réalisation.
Calixte DAKPOGAN
Planton, 2010
40 x 27,5 x 14,5 cm
Plastique, aluminim, verre, fer
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