Kehinde Wiley expose ses portraits à la galerie Daniel Templon jusqu’au 22 décembre 2012, pour l’exposition The Worl Stage: France 1880-1960.  Travaillant à partir des photographies de ses modèles, l’artiste leur donne un statut, un rôle, une prestance dans ses compositions picturales. Cette transposition de la réalité dans son imaginaire produit des tableaux captivants voire intrigants.

Vue de l’exposition Kehinde Wiley , The World Stage:France, 1880-1960,  

Avec l’aimable autorisation de la Galerie Daniel Templon

 

Vue de l’exposition Kehinde Wiley , The World Stage:France, 1880-1960,  

Avec l’aimable autorisation de la Galerie Daniel Templon

 

Vue de l’exposition Kehinde Wiley , The World Stage:France, 1880-1960,  

Avec l’aimable autorisation de la Galerie Daniel Templon

 

Une photographie retouchée, très grand format? Qui sont ces personnes qui posent pour Kehinde Wiley: des anonymes? Des personnes notoires? De quelle manière procède-t-il afin de recruter ses collaborateurs modèles? Dans quelle démarche s’inscrit-il? Que souhaite-t-il démontrer?

Autant de questions qui trouvent leurs réponses dans le documentaire projeté: en effet, le voile est levé sur le processus de création et de production de l’artiste. Traversant différents pays, Wiley s’inscrit dans une démarche artistico-sociologique.

Avec The World Stage: France, 1880-1960, il s’interroge sur les traces de la colonisation dans certains pays d’Afrique qui furent colonisés par la France, à savoir le Maroc, le Gabon, le Congo, et le Cameroun.

Cependant, quelle est la place du modèles? Il n’y a pas de frontières géographiques entre les différents tableaux de Kehinde Wiley. Comme tirés d’un conte de fées ou encore d’une B.D. les sujets appartiennent à l’univers de l’artiste, et existent en tant que tels dans l’exposition.

 Vue de l’exposition Kehinde Wiley , The World Stage:France, 1880-1960,  

Avec l’aimable autorisation de la Galerie Daniel Templon

 

 Kehinde Wiley , The World Stage:France, 1880-1960, vue de l’exposition © Virginie Echene

Vue de l’exposition Kehinde Wiley , The World Stage:France, 1880-1960,  

Avec l’aimable autorisation de la Galerie Daniel Templon

 

 Vue de l’exposition Kehinde Wiley , The World Stage:France, 1880-1960,  

Avec l’aimable autorisation de la Galerie Daniel Templon

 

À l’heure où, l’image détient une force et une place prépondérante dans notre société, ce style picturale impose son caractère graphique , et sort de l’anonymat des sujets inconnus ou mal connus du grand public. Il est amené à repousser les limites de son art au travers de ses collaborations avec la marque Puma.

[ Andy ] Warhol  ressuscitait les disparus et/ou  confortait les vivants dans leur célébrité dans ses sérigraphies. Il a laissé son empreinte stylistique à travers les années et les différents mouvements artistiques , devenant une référence, et ce dans d’autres domaines que l’art tels que la publicité ou la mode, par exemple.

Un parallèle non pas des moindres peut être établi entre ces deux pratiques artistiques. Les deux artistes ont pour modèles des personnes connus ou inconnus et  repoussent les limites de l’art à d’autres domaines, tout en étant de réelles références graphiques via leurs empreintes personnelles, inspirées d’éléments de l’industrie. La sérigraphie pour l’un, les textiles pour l’autre. Et cette habileté artistique à tirer le meilleur de ses éléments, afin de produire des oeuvres d’art, est remarquable.

Kehinde Wiley, le  Warhol de notre époque? Le futur artistique de ce grand artiste nous en donnera la réponse!

En + :

http://www.kehindewiley.com/

http://www.danieltemplon.com/#

Texte et photos Virginie Ehonian