De Célia Cruz à Youssou N’Dour en passant par Nina Simone ou encore James Brown, l’exposition Great Black Music sillonne l’histoire des musiques noires, à travers des fragments vidéographiques, documentaires, biographiques, d’archives, des extraits de concerts, de films , et de clips vidéos.
La dimension pédagogique de l’exposition propose au visiteur de s’informer et ce à un degré interactif exceptionnel.
Avec l’aimable autorisation de la Cité de la Musique, Paris, FR
La scénographie
Les totems interactifs proposent des portraits de grandes figures de la musique, ce qui justifie la forme en médaillon de l’écran. Les mini –documentaires durent entre de 5 et 10 min, ce qui nous laisse le temps de saisir l’essentiel des biographies de Fela Kuti ou Billie Holiday.
La déambulation dans l’espace est assez difficile, surtout quand il y a du monde. La situation de proximité avec les autres visiteurs autour des totems, peut être comparée à celle de personnes voulant se réchauffer autour d’un feu de rue.
Source de l’image : Web
Ici, les visiteurs en prennent plein les yeux et les oreilles. Certains secouent timidement la tête, d’autres dansent.
Armée d’un SmartGuide, je progresse alors dans l’exposition, et sélectionne le numéro du mini-documentaire qui m’intéresse.
Le SmartGuide fonctionne tel un smart phone ou une télécomande – ça dépend les générations !
L’exposition est ludique et réservée à tous les publics. Il n’a pas vraiment de début ni de fin : le visiteur est absolument autonome grâce à son SmartGuide qui assure le rôle de la médiation. Ce qui met l’accent sur le caractère itinérant de l’exposition quand on sait qu’une version, intitulée « Les Musiques noires dans le monde » a été présentée à Dakar, à Saint-Denis (La Réunion) et à Johannesburg.
Le caractère expérimental de l’exposition, telle un laboratoire d’expérience de chimie, est soutenu par l’utilisation du SmartGuide. Le visiteur prend par au processus expérimental, il l’anime.
Avec l’aimable autorisation de la Cité de la Musique, Paris, FR
Avec l’aimable autorisation de la Cité de la Musique, Paris, FR
Avec l’aimable autorisation de la Cité de la Musique, Paris, FR
Une frise murale reprend de grands faits historiques en établissant un lien avec des focus musicaux. Ce parallèle entre l’histoire et la musique est intéressant : l’histoire influence la musique, et l’histoire peut subir l’influence de la musique. Ainsi, nous pouvons apprendre que Harry Belafonte était proche de Martin Luther King ou Fela Kuti de Malcom X.
L’histoire influence le domaine de la musique. Et la performance de Jimi Hendrix à Woodstock, en 1969, en est la parfaite illustration. En effet, Hendrix s’attaque à l’institution qu’est l’hymne américain à la guitare électrique, en le trucidant musicalement, et ce pour protester contre guerre au Vietnam.
Great Black Music présente un panorama des cultures musicales noires réparties à travers le monde, en accord avec l’idée d’Atlantique Noir développé par Paul Gilroy. L’exposition rend compte de la complexité des musiques noires hybrides et créolisées par le ferment de l’histoire.
Ces syncrétismes musicaux peuvent-ils nous conduire à évoquer et parler de musiques noires à l’échelle internationale?
L’histoire a contribué à provoquer ces rencontres culturelles. Elles se sont exprimées à travers la musique. Mais qu’en est-il du domaine des arts visuels ?
En +:
L’exposition Great Black Music à la Cité de la Musique
Textes et photos : Virginie Ehonian
Oui, qu’en est-il? A part Ousmane Sow et JM Basquiat, il y a une longue liste d’artistes plasticiens sur wiki, mais on les connait mal et on les voit bien peu!
Oui tout à fait, à part un public averti, ils subissent un réel manque de visibilité dans les canaux médiatiques « mainstream »….
[…] « Cultures noires, ça bloque… » » Ce n’est pas un langage marketing » « Cultures noires, on a du mal ». Paradoxalement, parler de musique noire ou de « Black Music » peut mieux passer. On se souvient de l’exposition Great Black Music . […]
[…] « Cultures noires, ça bloque… » » Ce n’est pas un langage marketing » « Cultures noires, on a du mal ». Paradoxalement, parler de musique noire ou de « Black Music » peut mieux passer. On se souvient de l’exposition Great Black Music . […]