Source de l’image : site web du Musée des Beaux-Arts de Lyon

 Vous avez jusqu’au 16 février 2015, pour vous rendre au Musée des Beaux-Arts de Lyon et visiter l’exposition consacrée à la figure de Jacqueline Delubac.

Jacqueline Delubac est une comédienne et collectionneuse d’œuvres d’art, née en 1927 à Lyon.

Le Musée des Beaux-Arts de Lyon lui rend hommage à travers une exposition qui présente sa collection d’œuvres d’art, mais également une rétrospective sur sa carrière de comédienne.

La muse Delubac qui s’essaya à l’imitation de Joséphine Baker devient entre art et cinéma, devient peu à peu une figure contemporain incontournable dans le paysage culturel français.

 Anonyme, Jacqueline Delubac dans sa loge, revue de Rip « Au temps de Gastournet ». Paris, Théâtre des Bouffes Parisiennes, saison 1927-1928. Tirage argentique d’époque, 13 x 9,2 cm. Collection particulière – © Sucession Delubac © Droits réservés.

 Vue de l’exposition Jacqueline Delubac – le choix de la modernité, Lam, Rodin, Picasso, Bacon Avec l’aimable autorisation du Musée des Beaux-Arts de Lyon, Photo: Virginie Ehonian.

Les chaises « hybrides » de Ruth Francken ouvrent le bal de la grande collection d’oeuvres d’art de  Jacqueline Delubac. Objet du quotidien, sa fonction première est préservée, mais les chaises de Francksen frisent l’immoral. S’asseoir sur un homme, de surcroît nu? 

Manifestes esthétiques et plastiques de la  ferveur féministe des années 1970,  Delubac nous livre un pan de son état d’esprit en acquérant ces chaises sculptures, produites d’après le moulage en plâtre d’un corps d’homme.

La lyonnaise et parisienne de cœur, fut parmi les premiers à collectionner les œuvres de l’artiste cubain Wilfredo Lam, contre la tendance imposée par le gratin de l’art  à Paris.

Elle déclarera d’ailleurs à propos de ses acquisitions  subversives aux préceptes parisiens de l’art de collectionner : « J’ai un bon oeil, j’ai eu le bonheur d’avoir un assez bon instinct et d’acheter des peintures de Poliakoff, de Fautrier, de Dubuffet qui étaient peu connus et j’ai la joie de les avoir acquises quand tout le monde se moquait de moi. »

Anonyme, Jacqueline Delubac au dessous de la Femme assise sur la plage de Pablo Picasso. Tirage argentique d’époque, 23,7 x 18,1 cm. Collection particulière –                           © Sucession Delubac © Droits réservés.

Dotée d’un tempérament précurseur, Jacqueline Delubac vogue sur les avant-gardes et s’érige au rang d’une élite de goût donnant le ton aux pulsions culturelles qui battent dans la capitale.

Dans les échos de L’Atlantique Noir * qui mettait à l’honneur Nancy Cunard, en 2014 au Musée du Quai Branly,  Jacqueline Delubac – le choix de la modernité, Lam, Rodin, Picasso, Bacon, revient sur le parcours et la vie de cette femme incontournable. Tour à tour, muse, actrice et collectionneuse d’art, l’exposition est un large portrait multi-facettes de Jacqueline Delubac, à travers sa collection d’oeuvres, ses ambitions, ses amours, sa vie…

Bernard Richebé (1959-), Jacqueline Delubac dans une robe Pierre Cardin (1922-). Tirage numérique d’après négatif, 95 x 70 cm. Lyon, documentation du musée des Beaux-Arts- © Succssion Delubac © Bernard Richebé, Paris.

 

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Découvrez Wilfredo Lam sur le site de Culturieuse ICI 

Ruth Francksen: http://www.pba-auctions.com/html/fiche.jsp?id=1674562

* http://www.quaibranly.fr/fr/programmation/expositions/expositions-passees/latlantique-noir-de-nancy-cunard.html