Je fais mon cinéma # 1

Petite review des films que j’ai vu ce dernier trimestre au cinéma

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Photo © Virginie Ehonian, Cinéma Liberté, Dakar, 2013

Cinquante nuances de Grey

Romantisme et sadomasochisme ne font pas très bon ménage. Un blockbuster à l’américaine : ketchup, mayonnaise et moutarde pour lâcher la larme de la fin. Assez écoeurant, mais le film reste quand même regardable un mardi soir à 20h45 sur TF1… (Voir un avis un peu plus développé ICI)

Hope
C’est intéressant de suivre l’évolution du personnage de Hope. Elle passe d’individu asexué à femme-objet puis enfin femme à part entière, en exerçant un réel pouvoir d’attraction et en portant la vie!
Hope c’est un roman qui brûle comme de l’eau de vie, et nous balance aux yeux  ce que l’on ne connaît pas, c’est une compilation de trajectoires personnelles entre survie et héroïsme, qui ne sont pas accessibles par les médias. Des scènes assez folkloriques qui auraient pu être coupées au montage… Mais le réalisateur n’omet pas de traiter le racisme et le rejet que les migrants sub-sahariens subissent dans les sociétés du Maghreb: ils vivent en marge, reclus dans un système social parallèle, avec leurs propres codes, reproduisant les frontières qu’ils ont franchies.

Le prix à payer
Selon OXFAM, les 1 % les plus riches détiendraient 50 % des richesses mondiales. Le documentaire nous renseigne sur ces hommes d’affaires occupant des postes clés dans de grandes sociétés. Amazone, Google & co ne paient pas les taxes qu’elles devraient à l’Etat, au détriment du peuple, de leurs employés et se livrent à une concurrence profondément déloyale, avec les petites et moyennes entreprises. Le prix à payer nous balance la vérité sur  les coulisses des offshores et autres paradis fiscaux, mais surtout sur les ravages du capitalisme au 21ème siècle.

Timbuktu
Le Mali connaît une situation des plus grave dès 2011. Les tentacule du djihadisme s’étendent jusqu’à Timbuktu.
Sur un fond de tensions sociales et un sentiment latent d’être condamné, Abderahmane Sissako nous livre un récit débordant de réalité au cours duquel le spectateur s’attache à tous les personnages: bourreaux inconscients et victimes pleines de bon sens.

Qu’Allah bénisse la France
Le biopic d’Abd el Malick nous livre des détails sur sa vie de famille, son apprentissage de  l’Islam, sa rencontre avec celle qui deviendra son épouse, ses démêlés avec la justice, ses études studieuses, et ses premiers pas dans la musique avec NAP son groupe de rap: tout est réuni pour qu’on en sache plus sur le chanteur.
Certains faits relèvent de la fiction et cela est bien regrettable comme le fait que Wallen ne soit pas davantage impliquée dans son aventure musicale. Pas top du tout: c’est mou, lent et loin d’être palpitant et on perd le propos en cours de route. Bref Qu’Alllah veille et bénisse Abd el Malick!

Loin des hommes
Algérie coloniale 1952. La terreur bat son plein dans les différentes régions algériennes. La France sévit, l’Algérie se rebelle… C’est dans ce contexte qu’un professeur des écoles se trouve pris au piège d’une profonde amitié avec un prisonnier. Des plans à couper le souffle, une histoire forte, des interprétations sociologiques propres à l’Algérie sous période coloniale sensées : ce bijou artistique est à voir absolument!  C’est mon coup de coeur!

J’irai voir American Sniper, Selma et Max et Lenny, et vous?

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