© Tanya Habjouqa, West Bank : Two furniture makers take a break in a pair of plush armchairs (of their creation) in the open-air in Hizma, against Israel’s 26-foot high Separation Wall. 2013
Un décor gris de graviers et gravillons, deux fauteuils rouges, deux hommes, une petite fille, sous un soleil écrasant.
L’un profite du soleil, lunettes de soleil, l’autre profite d’un moment de complicité avec sa nièce, sa petite sœur, la fille de son ami…
Une scène du quotidien, sans réel éclat extraordinaire. Mais une scène qui se déroule en Palestine, terrain international d’hostilités géopolitiques depuis plus de six décennies.
La couleur rouge des fauteuils nous rappelle le danger latent qui plane sur la tranquillité de ces personnes, mais aussi sur leurs vies qui battent et oscillent entre les bombes qui pleuvent du ciel.
L’artiste Tanya Habjouqa demande à ces réfugiés de se mettre dans une situation différente de celle qu’ils vivent tous les jours : elle leur demande de reprendre leur souffle afin d’animer leurs souhaits, leurs volontés, leurs rêves.
C’est sous un autre visage qu’ils dévoilent à la photographe américano-jordianienne un quotidien meurtri par cette réalité idéalisé, le temps d’une photographie.
Cherchez l’erreur
Prolongation jusqu’au 26 juillet pour l’exposition Cherchez l’erreur à l’Institut des Cultures d’Islam.
©Raeda Saadeh, Penelope, Fairy Tales series
Pour sa proposition, la commissaire d’exposition Michet Krifa établit un dialogue entre le travail de six artistes femmes originaires du Proche et Moyen-Orient : Shadi Ghadirian, Zoulikha Bouabdellah, Tanya Habjouqa, Nermine Hammam, Raeda Saadeh et Gohar Dashti.
© Zoulikha Bouabdellah, Les couteaux
Ainsi, les détournements artisanaux de Zoulikha Bouabdellah côtoient les photo-performances de Raeda Saadeh. Les mises en scène photographiques d’un quotidien dénué de toute violence de Tanya Habjouqa, donnent le la aux narrations intimes de Gohar Dashti. Enfin, les compositions ironiques de Shadi Ghadirian se heurtent à la réécriture picturale dénonciatrice de Nermine Hammam.
© Shadi Ghadirian, Nil,Nil
Cherchez l’erreur donne la parole à ces femmes sur des événements, des situations et d’autres thématiques géopolitiques qui sont le plus souvent traités et solutionnés par des hommes ; mais l’exposition interroge également le rôle et la place qu’elles détiennent dans le champs de l’art contemporain, dans leurs pays respectifs ainsi qu’au Proche et Moyen-Orient.
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