2ème participation de Lorna Simpson à la Biennale de Venise

La 56ème Biennale de Venise marque la seconde participation de Lorna Simpson. En effet, le nom de l’artiste américaine figurait déjà dans la liste des participants en 1990, avant que son travail ne soit exposé durant la documenta XI de Kassel (2002). Aux côtés de ses compatriotes Coco Fusco, Ellen Gallagher ou encore Glenn Ligon, sa nouvelle participation consolide un symbole fort. En 1990, Lorna Simpson était la première femme africaine-américaine à prendre part au rendez-vous artistique vénitien.

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Gauche – Lorna Simpson, Untitled (Woman in slip), 2015. Graphite et encre sur panneau de bois enduit de stuc avec un périmètre en aluminium. 228,6 × 223,5 cm. Droite – Lorna Simpson, Suspended, 2015. Graphite et encre sur panneau de bois enduit de stuc avec un périmètre en aluminium 274,3 × 243,8 cm.

©Alessandra Chemollo, Courtesy la Biennale di Venezia

Reconnue internationalement depuis la fin des années 1980, Lorna Simpson confirme sa place sur la scène artistique contemporaine. A Venise, c’est à l’Arsenale que les visiteurs peuvent découvrir ses oeuvres. Révélée par son travail photographique et vidéographique, Simpson nous livre quatre œuvres picturales et sérigraphiques grand format qui restent propres à son univers créatif, en référence au décor fumeux et vaporeux de la vidéo Cloundscape (2004).

À l’occasion de son exposition rétrospective au Jeu de Paume de Paris (2013), dans un interview, Lorna Simpson affirmait avoir assisté à de nombreuses manifestations culturelles dès son plus jeune âge: « Enfant, j’ai vu beaucoup de pièce de théâtre, de ballets, de concerts et de musées… ». Face à ces quatre oeuvres tout au plus austères présentées à la Biennale, la musicalité semble absente des espaces picturaux qui détiennent un impact visuel sourd, sur les murs de l’Arsenale. Comme propulsé dans une chambre noire, le visiteur affronte et est dominé par ces narrations picturales qui émergent directement de l’inconscient de l’artiste,  comme suite à la transposition d’un collage réel sur une mémoire réinventée. Le questionnement de l’identité et la fiction occupent une place centrale dans la démarche artistique de Lorna Simpson. Pour 1957-2009 (2009), Simpson reproduit des scènes d’après un album-photo acheté sur Ebay. D’après ces photographies, l’artiste adopte l’attitude et la gestuelle d’un couple d’Africain-Américains qu’elle ne connaît pas, et s’immisce dans une intimité non répertoriée dans son champ mémoriel. Elle se réapproprie et réécrit une histoire qui n’est pas la sienne, mais à laquelle elle s’identifie.

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