african links vous offre votre pass pour l’exposition « Après Eden », à la Maison Rouge (jusqu’au 17 janvier 2016).
20 laisser-passer valables pour 2 personnes sont en jeu.
Pour avoir une chance de gagner rendez-vous sur la page Facebook d’african links.
© Santu Mofokeng, Eyes Wide Shut, Motouleng Cave, clarins from Chasing Shadows (details), 2004.
La Maison Rouge présente l’exposition Après Eden qui signe la rencontre de deux visions, de manières de voir le monde de l’art. Simon Njami prend les rênes de la collection photographique d’Artur Walther pour en proposer une narration qui s’ancre dans les débats contemporains. Le commissaire d’exposition développe l’imaginaire d’un paradis perdu : qu’est-ce que cet « Après Eden » ? Ou plutôt qu’est-ce qu’il y avait avant, et quel en est la symbolique ?
Lieu universel de mémoire culturel et religieux, le Jardin d’Eden symbolise à la fois le début de la vie, et le paradis sur Terre. Quelle tournure prend la vie une fois l’humain chassé de ce jardin doré ?
© Seydou Keita, Untitled, 1952-1955
De fiction en fiction, Simon Njami nous propose un parcours bien réel qui dépeint le monde d’aujourd’hui, entre la nature, l’espace urbain, l’altérité ou encore la relation au corps et à l’identité. L’ensemble de ces huit chapitres ponctue un pèlerinage sensible et intelligible, dont les fidèles convergent ensemble avec une dévotion artistique, pour le départ d’une odyssée.
© Malick Sidibé, Friends, 1976
Revue noire, la Biennale de Dakar, les Rencontres photographiques de Bamako, Africa Remix, La Divine Comédie, la Fondation Donwahi … On ne présente plus Simon Njami. Né en 1962 en Suisse, parisien d’adoption et d’origine camerounaise, l’écrivain a su s’imposer et imposer sa vision sur la scène internationale de l’art contemporain. Cet homme nouveau élabore une nouvelle école, bâtie avec un nouveau souffle, pour questionner, modeler et remodeler des références universelles, une africanité contemporaine et des identités créolisées.
© Seydou Keita, Untitled, 1956-57
La Collection Walther : du privé au grand public.
Ancien acteur de la finance, Artur Walther est un collectionneur passionné de photographie. Il commence sa collection dans les années 1990 ; ses rencontres avec les artistes, comme le couple Becher (Bernd et Hilla), ses collaborations – avec Okwui Enwezor notamment, qui était l’auteur de l’exposition inaugurale de la Collection Walther Events of the Self: Portraiture and Social Identity en 2010 – nourrissent son art de collectionner.
D’une fondation à un musée en Bavière (sud de l’Allemagne) en passant par un espace à New-York, la Collection Walther multiplie les grands projets d’expositions et de publications.
Humaniste, Artur Walther décloisonne les frontières, afin de faire se rencontrer des démarches artistiques, des cultures et des histoires. L‘accent mis par le collectionneur sur les photographies chinoise et africaine, marque une prise de position plus ou moins politique. Constatant l’absence des photographes issus de ces régions géographiques, Walther part à leur rencontre, et les intègre dans sa collection.
Dans un entretien avec Simon Njami, il assure que : « (…) ni la photographie chinoise, ni l’africaine ne figuraient sur le radar des institutions ou des collectionneurs de premier plan. Si vous considérez les études consacrés aux artistes africains ou chinois contemporains et la présence de leurs œuvres dans les musées et galeries occidentales, vous verrez que c’est un champ qui n’a commencé à s’ouvrir que très récemment ».
Devenant une interface entre les artistes et les espaces institutionnels, le poids de sa force de proposition lui permet d’affirmer ses choix de collectionneur, et de dicter avec subtilité, une nouvelle option à l’échelle internationale.
Ainsi, dans la collection Walther les photographies d’Ai Weiwei (Chine), de Richard Avedon (USA), d’Ed Ruscha (USA) ou encore de Daido Moriyama (Japon), gravitent autour de la volonté d’émettre un message artistique universel. Les portraits de Seydou Keita, Malick Sidibé, de Zanele Muholi ; les autoportraits de Samuel Fosso, ou les paysages de Guy Tillim et de Santu Mofokeng, ne sont pas réduits à une « africanité » primaire édulcorée, mais participent plutôt, à part entière, au regard de la photographie sur le monde contemporain.
Après Eden est une mise en abyme du présent avec une dimension biblique: la photographie sert d’écrin à ces différents fragments fictifs qui se heurtent les uns aux autres pour dialoguer, exister sous le regard des visiteurs et sur le marché de l’art.
Dans cet Après Eden, l’humain prime sur les particularismes culturels, et nous sommes tous au bout du compte, des Adam et Eve punis et condamnés à vivre ensemble selon un idéal perdu…
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