Bibliothèque Roulante, 2012 (détail) © Adagp, Paris 2016
Photo :Marc Domage; Courtesy : L’artiste & Galerie in situ -Fabienne Leclerc, Paris.
Virginie Ehonian : Comment le Centre Pompidou se positionne t-il par rapport à cet engouement évident internationale pour la création africaine contemporaine ?
Alicia Knock: Il est évidemment important d’entendre davantage parler de l’Afrique mais l’écueil des idées reçues sur ce continent n’est pas toujours évité, en particulier quand le marché de l’art s’empare du sujet : le public découvre des œuvres souvent coupées du contexte historique. Et la perte de repères n’évite malheureusement pas toujours le retour de réflexes européano-centrés. Il me semble que les institutions muséales doivent à tout prix compléter l’effort de médiatisation en proposant des relectures historiques et thématiques. A ce titre aussi, Magiciens de la terre et Africa Remix ont été des jalons qui doivent être soutenus par une action continue, avec en perspective la valorisation de la création contemporaine africaine. Il est crucial de se détacher de la dimension géographique, de s’ouvrir sur le monde, et de proposer des expositions historiques d’envergure qui peuvent aussi passionner un large public. Il y a en effet de nombreux artistes issus du continent africain dont les œuvres sont plastiquement très fortes et qui sont soutenus par des collectionneurs et de très grandes galeries internationales.
En +:
Extrait d’une contribution pour la revue Something We Africans Got