J’ai demandé au photographe James Barnor de décrire trois de ses photographies.

Après un petit éclat de rire, il annonce la couleur de l’interview :  » En fait, ce sera autour de ta perception de l’exposition ; plus que mes propres choix… » Oui, c’est aussi envisageable, je choisis 3 photos et on en discute ensuite.

James Barnor :  » J’aime beaucoup cette photo, je la montre partout. Sa mère l’avais emmené à mon studio. l’ai mis sur la table comme ça, et il s’est dressé comme dans cette position. Il n’avait que quatre ou cinq mois seulement! Je me suis alors empressé de le prendre en photo. Si j’avais raté ce moment, il ne se serait pas représenté à nouveau.C’est un challenge que de photographier les bébés et les groupes de plus de cent personnes: il faut beaucoup de patience.
Le papa n’était pas content: « Pourquoi vous ne m’avez pas demandé l’autorisation avant de le prendre en photo? » Mais je connaissais très bien la mère dont j’étais le voisin; c’était mon excuse.

Aujourd’hui, Nii Armah dirige son entreprise; je ne l’ai pas vu depuis le jour de cette photo. J’aimerais le revoir et le photographier à nouveau, à l’âge adulte! Cependant à Accra, j’ai pu rencontrer sa femme et sa fille.

La combinaison de la technologie et de l’intérêt actuel apportent un second souffle, voire une nouvelle vie à toutes ces photographies maintenant. Lorsqu’il – Nii Armah-  montre cette photo à ses proches, ce n’est pas seulement un souvenir d’enfance qu’il partage, mais d’une image que le plus grand nombre découvre. »

Propos recueillis par Virginie Ehonian

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 *Publiée avec l’aimable autorisation de la galerie Clémentine de la Feronnière et Natural Grey.