L’exposition « Le modèle noir, de Géricault à Matisse » dépeint une histoire de l’identité noire en France au Musée d’Orsay

L’exposition Le Modèle noir de Géricault à Matisse produite par le Musée d’Orsay et la Wallach Art Gallery de New York, propose une mise en lumière des oeuvres mettant en scène des modèles noirs, qui ont inspiré les artistes français d’avant-gardes des XIXème et XXème siècles.

Marie Guillemine Benoist (1768-1826)
Portrait de Madeleine, 1800 – Dit aussi Portrait d’une femme noire ; présenté au Salon de 1800 sous le titre Portrait d’une Négresse Huile sur toile, 81 x 65 cm
Paris, musée du Louvre, INV 2508
Photo © RMN-Grand Palais (Musée du Louvre) / Gérard Blot

 

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Charles Marville, René Piot, Henri Allouard, Félix Nadar, Charles Henri Joseph Cordier, Fernand David, Herbert Ward… Ont réalisé des portraits sculptés ou immortalisé des modèles noirs issus de certaines régions du continent africain ou de la diaspora africaine. Ces artistes ont nourri un imaginaire occidental à travers leurs sculptures, qui ponctuent aujourd’hui notre regard sur l’Histoire. Ces oeuvres datant de la fin du 19ème et du début du 20ème siècles sont conservées dans les collections du Musée d’Orsay.

Jean-Léon Gérôme (1824-1904)
Étude d’après un modèle féminin pour « À vendre, esclaves au Caire », vers 1872 Huile sur toile, 48 × 38 cm Collection particulière
© Photo courtoisie Galerie Jean-François Heim – Bâle

«Mauresque», «Mauresque noire», «Métisse», «Nègre du Soudan», « Câpresse des colonies «, «tribu noire»… Qui sont-ils derrière ces termes? Quelle signification avaient ces termes hier; quelle résonance ont-ils à présent dans notre société française ?
Autour de ces modèles sans noms ni véritables identités, gravitent des objets et des archives photographiques – parfois anonymes – qui contextualisent une curiosité pour les cultures extra-européennes.
Nous pouvons alors observer un certain paradoxe selon lequel, ces sujets se trouvent physiquement, voire «de façon matérielle» présents dans l’espace-temps de l’Histoire, ainsi que dans les espaces muséaux et institutionnels, dans l’imaginaire collectif, tout en étant absents, car dénués d’identités, de noms, ou de la présentation de leurs fonctions sociales.

Théodore Chassériau (1819-1856)
Étude d’après le modèle Joseph, 1839 Dit aussi Étude de Noir
Huile sur toile, 54,8 × 73,5 cm Montauban, musée Ingres, MI 867.180 © http://www.bridgemanimages.com

Comme pour panser et penser des incompréhensions qui gravitent autour de l’Histoire. Présence(s) donne à voire autre choses de ces sculptures. Entre fiction et réalité, des mémoires sont replacées dans l’espace muséal, la mémoire collective, dans l’Histoire. *

*Texte extrait du projet Présence(s) envoyé au Musée d’Orsay dans le cadre de l’appel à projet pour une résidence de jeunes chercheurs dans un musée (2017).
Présence(s) est un projet pluridisciplinaire qui tient à mettre en lumière l’imaginaire historique autour du corps noir de la fin du 19ème et début du 20ème siècles et ce dans sa dimension socio-historique.

En + :

Le Modèle noir de Géricault à Matisse
Du 26 mars – 21 juillet 2019 au Musée d’Orsay

Exposition temporaire

Plus d’informations sur l’exposition ici

Sur noorubox.com

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