Bien que l’équipe curatoriale aspire à utiliser ce thème des Prince-sse-s des villes comme prétexte et contexte de l’exposition, et non comme un sujet à part entière, il est difficile d’éviter le tube du 113 et ou encore le titre des MZ et de Nekfeu .
D’ailleurs vous pouvez voir la playlist ici
A travers cinq villes, l’exposition se dévoile comme un théâtre globalisé des scènes artistiques.
Dacca, Lagos, Manille, Mexico et Téhéran… Tout se mélange: oeuvres sonores, peintures, installations, au sol, au mur, au plafond… Vidéos, textiles… Les cinq sens du visiteur sont bousculés, perturbés, mis en déroute et déboussolés dans cette nouvelle ville bâtie de toutes pièces par Hugo Vitrani et Fabien Danesi.
Dans cette Tour de Babel de l’art contemporain d’un nouveau genre, les scènes artistiques de ces capitales se conjuguent au conditionnel: que ce serait la ville-synthèse de ces cinq villes? Qui en serait le maire? Les habitants? Comme les deux commissaires l’expliquent, l’exposition aspire à montrer ces scènes sous un autre angle, un nouveau regard, comme les » Magiciens de la terre », référence revendiquée.
Pour mon article sur africanlinks.net, stop dans la capitale nigériane! Je vous donne un aperçu des artistes et collectifs de la ville de Lagos.
Retrouvez d’autres oeuvres de l’exposition Prince-sse-s des villes sur mon compte Instagram @virginieehonian.
Aderemi Adegbite, Metropolis Affection, 2012 – 2019
Photo : Aurélien Mole.
Prince-sse-s des villes: Focus sur la scène artistique de Lagos.
Capitale du Nigéria, et plus grande ville d’Afrique, Lagos affiche à son compteur pas moins de 22 millions d’habitants. La mégalopole s’est peu à peu avérée être un terrain fertile pour les artistes, collectifs et autres art spaces. La démocratisation de l’Afrobeat dans les années 1970, l’industrie de Nollywood qui se développe à la fin des années 2000, ont élevé Lagos à un haut rang culturel.
Cependant, quel est le visage artistique aujourd’hui, en 2019, de ce centre névralgique du continent africain?
Adeola Olagunju, né en 1984 à Illesha (Nigéria); vit et travaille à Hessen (Allemagne)
Pilgrimage, 2018.
Une oeuvre délicate, sensible qui marque un temps de pause dans le brouhaha de la ville. Pilgrimage reste un moment privilégié, durant lequel le visiteur peut apprécier le calme et le mystère qui entoure la ville, la nuit.
Photo : Aurélien Mole
Kadara Enyasi (né en 1994 à Lagos; vit et travaille à Lagos)
Série “L’ouverture : Fauna I”, 2019.
Les motifs, les silhouettes, s’entremêlent aux logos de grands groupes industriels internationaux, dans ce monde, cette faune qui joue avec le réel dans le lequel nous plonge l’artiste: impressionnant! Une illustrations de la globalisation culturelle.
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Ema Edosio, née en 1984 à Lagos; vit et travail à Lagos.
Kasala!, 2018 (90″)
La réalisatrice Ema Edosio nous plonge au coeur de Lagos à travers les aventures d’une bande de quatre copains. Le quartier difficile d’Ojuelegba est mis à l’honneur dans le film; après l’avoir été par la star de l’Afro Trap, Wizkid, qui y est né.
Stephen Tayo (né en 1994 à Ikere (Nigéria) vit et travail à Lagos.
Ses portraits en taille réelle ponctuent l’exposition comme des habitants fantômes, gardiens de la cité. @stephen.tayo révèle aussi bien des images intimes (le portrait de sa grand-mère) que des visages anonymes de Lagos.
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Et aussi Aderemi Adegbite, Emka Ogboh, le collectif WAFFLESNCREAM , Wura-Natasha Ogunji , Falz avec son « This Is Nigeria », Ndidi Dike
En + :
https://www.palaisdetokyo.com/fr/evenement/princesses-des-villes
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