Le décès de George Floyd ravive une fois de plus les bavures policières qui sévissent outre -Atlantique. Ce drame fait également échos à une actualité similaire en France avec l’affaire concernant la disparition d’Adama Traoré en 2016 qui reste encore non élucidée aujourd’hui.

Queen and slim, un film déjà culte.
Il y a ce genre de film où du début à la fin, bien que l’on soit bien assis sur son siège au cinéma ou chez soi, on se sent comme sur un poteau pendant une épreuve de Khô-Lanta.
Adrénaline, frissons, sursauts, on ferme les yeux – alors qu’il ne s’agit pas d’un film d’horreur…- Bref, « Queen and Slim » ne m’a pas laissée indifférente. Ce road movie sur fond de bavure policière, se transforme au fur et à mesure en love story que la réalité rend impossible. Je n’étais pas tranquille et ne tenais pas en place sur mon siège, entre stress et l’angoisse d’une « unhappy ending ».
Ces « Black Bonnie and Clyde » malgré eux, deviennent des symboles aussi bien dans le film que dans la réalité. Jodie Turner-Smith et Daniel Kaluuya incarnent à merveille ces figures emblématiques, que les Etats-Unis de la fin des années 2010 érigent au rang d’héros nationaux.
« Queen and Slim » fait bien évidemment échos à toutes ces bavures policières qui ont transformé le rêve américain en cauchemar sans fin. Une histoire d’aujourd’hui qui puise ses racines dans l’Histoire des Etats-Unis; de l’esclavage à Black Lives Matter en passant par la lutte pour les Droits Civiques. Un couple mythique qui crève l’écran et met le hastag: « Black Love » à l’honneur.
« Queen and Slim » à voir d’urgence!
« Queen and Slim » de Melina Matsoukas, écrit par Lena Waithe et James Frey 2h12min.