Quand Kinshasa s’accorde sur de bonnes notes

Kinshasa Symphony, est un film-documentaire sur un orchestre symphonique de Kinshasa, en République Démocratique du Congo.

Ce puzzle réaliste de portraits de certains membres de l’orchestre, me pousse à certaines réflexions : la musique classique n’est-elle réservée qu’à l’Occident ? De quelle manière est perçu un orchestre symphonique congolais ? Il y a-t-il des arts dits occidentaux, propres à l’Occident ?

Un orchestre symphonique congolais a peu de chance d’être apprécié à sa juste valeur, car Bach n’était pas congolais mais allemand… Autrement dit, un Noir derrière un violoncelle intrigue, mais un Noir derrière un tam-tam est tout ce qu’il y a de plus logique !

Heureusement qu’il y a eu tous les jazzmen comme Louis Amstrong ou Duke Ellington mais encore Ray Charles et Stevie Wonder entre autres. Oui, la couleur de peau n’influe pas sur le fait de savoir jouer du violon ou de courir vite.

Et un orchestre symphonique à Kinshasa INTRIGUE tellement, qu’il est nécessaire d’en faire une production! Dans le cas où la démarche des réalisateurs ne s’arrête pas à Kinshasa, mais s’étend à d’autres villes asiatique, sud-américaine, ou encore du Moyen-Orient, c’est-à-dire qu’ils s’intéressent à l’existence des différents orchestres symphoniques non occidentaux alors, je saluerais leur projet…

A quand un film-documentaire sur le Louvre D’Abou-Dabi dont l’ouverture est prévue en 2013? Ou plus simplement, à quand un orchestre symphonique congolais, dont les chœurs chanteraient en lingala ?

De plus, il existe une tradition de grands orchestres -non symphoniques- de jazz qui ont influencé de nombreux artistes à travers le monde, et occulter ce fait dans cette réalisation de 1H38min. En voici un exemple avec le BEMBEYA JAZZ, originaire de Guinée.