Découverte: la chanteuse Siêm dévoile sa douce Folk Nomade et son Premier EP #BlackSheepColorist (part.1)

Je suis ravie aujourd’hui de partager cet article sur le nouvel EP de Siêm Folknomade. C’est pour ce type de rencontre que je conserve africanlinks.net et que j’ai lancé la Nooru Box. Ce type de rencontre permise par des personnes intermédiaires – ici Lisa d’ Afroshoot – et qui apporte une belle lumière sur les ambitions à venir…

Pour cet article en deux parties, Siêm Folknomade m’a demandé de lui donner un mot suivi de quelques explications, pour chacun des titres de l’EP #BlackSheepColorist. Ainsi, j’ai livré 4 mots sur lesquels Siêm Folknomade a rebondi pour mieux se livrer.

© Siêm Folknomade

Virginie: Pour Diamond, c’est « Plume » qui me vient à l’esprit. Je vois une petite plume blanche qui vole vers le ciel bleu et ensoleillé, comme le message d’un ange.

Siêm Folknomade : « Plume », ton mot. Diamond a toute la légèreté de la distance et la pleine conscience d’un amour inaccessible voire impossible. C’est comme espérer être le royaume et le roi à la fois; savoir, s’avouer, crier doucement jusqu’à l’intime sa peine de ne pas être dans le regard de l’autre. C’est quelque chose que tu veux plus que tout! Tu sais que cela ne t’appartient pas à travers le refus que t’en fait l’autre: l’illusion en mon royaume.
« Une petite plume blanche qui vole vers le ciel bleu et ensoleillé », comme tu l’as imaginé à l’écoute seulement de ce titre, illustrerait cette douce poésie, cette gravité légère, comme j’ai tenu à l’exprimer dans ma première vidéo.
L’allégorie de l’Amour, c’est la rose. Ton « instantané ». celui des sentiments aux premières secondes de la vidéo ; cette rose qui revient à droite du coeur s’envole comme l’espoir tourmenté d’une plume au vent, pour se poser défaite sur le bleu, puis le sol d’une vague. L’ Amour se berce d’une nouvelle éclosion rêvée, à l’approche d’un de ces pétales perdus, pour finalement se consumer à l’eau de rose, de ta main et dans ta main, à la fin de la vidéo. Ton unique croyance n’est alors plus que côté coeur. Le coeur pour vivre, ta main au coeur pour ressentir et rendre l’invisible visible… L’allégorie de la Liberté, ce sont les ballons noirs. Ta conviction. Ce que tu as toujours su, ta vérité, tout sauf la vérité que tu tentes de serrer contre toi. Tout comme ce ballon, ton plus beau soleil, qui te quitte pour s’envoler. Et .. accepter de se laisser quitter, pour accueillir sa propre liberté. Ailleurs, un nouveau ciel pour de nouvelles lunes certaines. Tu évoques « le message d’un ange ». Ta pensée est très belle Virginie! Le seul message de Diamond est que « Tu es ». « Tu es » par toi même cette tendresse de la vie qui est ! De l’Amour. L’autre est une illusion magnifiée et merveilleuse de soi. Je suis ma seule véritable et lumineuse fragilité. Le Violon, mon « move_me_ment ». La symphonie instrumentale de fin de Diamond a toute la pleine confiance dans sa perdition et dans sa lumière à la fois . Tu es, ton unique et indulgente Paix avec toi même. Abdiques. Ne te reste plus qu’à affirmer. Affirmes. Au bout et à bout de toi. Tu es.

Virginie: Pour le titre Idi Fi Idek, une « Séparation » entre deux amants qui se quittent l’un et l’autre, un beau matin, sous une chaleur écrasante, au bord d’une falaise qui donne sur l’océan. La vie les sépare, pas de larmes juste le poids des émotions et des non-dits…

Siêm Folknomade : « Séparation » ton mot. Quelle sensibilité Virginie ! Idi Fi Idek est totalement une histoire de séparation. L’exil forcé de deux coeurs déchus, avec la métaphore du rivage que tu quittes. Le paysage de l’autre, ce rivage n’est autre que celui que tu sais être ta terre, la mer, ta vague. A chaque fois que la vague te rapproche du rivage puis de son visage et que tu tiens enfin sa main, la suivante t’en sépare… La source de cette séparation même est exactement un non dit, comme tu l’as incroyablement deviné. Je n’ai personnellement pas souhaité qu’elle soit ma Première empreinte, mon Premier EPcar j’avais peur de sa mise en image, incapable d’avouer quoi que ce soit de plus sur cette chanson. Idi Fi Idek , c’est ma résilience. Le Oud, son écho. Comme tu me l’as décrit, nous nous sommes effectivement « quitté un beau matin, sous une chaleur écrasante, au bord d’une falaise qui donne sur » un chemin. Quelques mois plus tard, une mer scellera notre séparation. Quelques années plus loin, « un océan », comme ton intuition l’a imaginé ^. L’océan de l’absence. Ton ressenti à l’écoute de ce titre : « deux amants qui se quittent l’un et l’autre .. La vie les sépare. » Je te dirais peut être deux coeurs trop amoureux, et pour s aimer en pleine lumière main dans la main à en devenir cette absence sous le silence des persiennes. J’ai traversé la Méditerranée encore et encore… Et plus encore depuis ce dernier regard; cette dernière main…
Je parle beaucoup du regard car c’est à travers les yeux que se révèle les sentiments de tout un coeur. « Pas de larmes juste le poids des émotions et des non dits. » Ce sont tes mots Virginie, c’est ce que t’évoque cette chanson. Je souris tout en étant émue, car par ton mot choisi et ton intuition musicale, je découvre qu’au delà des mots en arabe, malgré toute la distance que je tente parfois de mettre dans ma poésie, l’histoire véritable de ce que je cache n’est invisible que par moi. Je suis heureuse d’acquiescer qu’au delà des mots, et le sublime de mes musiciens, il existe un même langage.

Siêm et Virginie

 

Pour écouter #BlackSheepColorist :
 Pochette de l EP © Amir Alizadeh, Teheran, Iran.

 

En +:

https://about.me/siemfolknomade

L’EP #BlackSheepColorist disponible en numérique et CD physique ici

Gratitude à Christophe Isselee & Fred aka Labo Klandestino, à la sublimination ^ coloriste de ce Premier EP & à mes précieux Guests pour leur présence.
Infini Merci Virginie & African Links ! – Siêm

 

 

 

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