Dans les mémoires de l’Histoire: « La Mûlatresse, Solitude », un spectacle de Fani Carenco.

La Mûlatresse, Solitude de Fani Carenco © DR

Elle est debout, a l’allure fière et la tête haute, Solitude. Représentée par le sculpteur guadeloupéen Jacky Poulier, la Mûlatresse Solitude est un grand nom de l’histoire.

En mai 1802, rejoint les Marrons libres pour combattre le rétablissement de l’esclavage en Guadeloupe par Napoléon Bonaparte.
Héroïne d’une histoire enfouie dans les méandres de la mémoire collective, la statue de la Mûlatresse Solitude se tient avec fierté depuis 1999, sur le boulevard des Héros dans la Communes des Abymes en Guadeloupe.

Solitude a laissé sa vie pour le combat pour la liberté et laisse derrière elle une dignité intemporelle.

La Mûlatresse, Solitude de Fani Carenco.

La Mûlatresse, Solitude de Fani Carenco © DR

Solitude est une figure emblématique de la lutte contre l’esclavage a inspiré de nombreux écrivains, artistes ou auteurs. D’après le roman d’André Schwarz-Bart, La Mulâtresse Solitude publié en 1972, Fani Carenco adapte l’histoire sur scène, en lui vouant la plus grande fidélité.

Un trio interprète la pièce de théâtre : deux femmes, Solitude et sa mère et un homme, trait d’union entre elles qui symbolise l’Histoire et le devoir collectif de mémoire.
La mère de Solitude, c’est l’Afrique et tout son imaginaire, c’est le bonheur avant le malheur, la vie avant la mort. De son vrai nom, Bayangumay, elle transmettra forcément à sa fille Rosalie, rebaptisée Solitude cette résilience et cet aplomb qui inscriront son nom sur les grandes lignes de l’Histoire.

Auteure, comédienne et metteuse en scène, Fani Carenco déploie avec justesse et subtilité, un pan de l’Histoire qui s’érige en toute légitimité dans notre imaginaire collectif, tout en s’appuyant sur une interdisciplinarité inédite.