y’akoto signe un retour emblématique avec son nouvel ep « OBAA YAA »

La chanteuse Y’AKOTO revient sur le devant de la scène avec
un nouvel EP : « Obaa Yaa« .
Je l’ai découverte il y a quelques années avec le titre « Diamonds » que j’ai écouté et réécouté en boucle.
D’ailleurs, sur le titre « Fake Love » la chanteuse germano-ghanéenne  fait un clin d’oeil à ce titre phare en y reprenant le refrain : « Crack the code live your life find the diamonds of your life« .
A travers la mise en abîme des deux morceaux, Y’AKOTO confronte les relations factices du monde d’aujourd’hui avec l’authenticité de l’Amour symbolisé par les diamants.

il n’y a pas une seule façon d’etre africain. Y’akoto

« Obaa Yaa » est enregistré et produit très vite, en 5 jours, à Hambourg, en Allemagne, comme si Y’AKOTO a compilé le maximum de données, durant cette absence de la scène musicale. Des expériences, des sentiments, des sensations qu’elle avait besoin de partager avec ses fans, avec le monde. Car, c’est une citoyenne du monde! Ayant grandi et sillonné entre l’Afrique (Togo, Cameroun, Kenya) et l’Europe (Allemagne, France), la musique et les inspirations de la chanteuse sont multiples, variées et vibrantes.

Des chanteuses qu’elle apprécie? De Tracy Chapman à Sade en passant par Ayo, Y’AKOTO trace sa voie et s’impose avec ce nom de scène qui lui vaudra des incompréhensions à ses débuts: un nom ghanéen, des paroles en anglais pour une chanteuse qui parle allemand et français.

Sans trop chercher à analyser, et éviter les pertes de temps à analyser, « Obaa Yaa » – qui signifie « fille, femme » et « Yaa » jeudi en langue Ewe – c’est en toute logique que l’EP pointe le bout de son nez.

Bien que ce nouvel EP marque un retour sur la scène musicale, Obaa Yaa signe également une redécouverte de ses origines, du Ghana qu’elle a connu enfant avec son déménagement à Accra, en 2019. Et cette renaissance créative resplendit à travers une spontanéité plus exacerbée, un vocabulaire sonore plus affirmé, une esthétique multi-facette et un story-telling visuel à la fois sophistiqué et sans complexe face aux tendances actuelles.

Intense, libérée de poids futiles, la musique de Y’AKOTO nous partage ses expériences douloureuses et plus joyeuses sur un EP dont on découvre les titres comme les chapitres d’un journal intime, qui a mûri pendant trois ans d’absence musicale.

Ma recommandation: A écouter et réécouter encore et encore, le titre « Fake Love » avec un bon verre de bissap, seule ou accompagnée de la bonne personne.

En + :

http://www.yakoto.de/
https://www.instagram.com/yakotomusic/?hl=fr

Propos recueillis par Virginie Ehonian

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